La Hongrie commence par des itinéraires pas super jolis. De plus pour Maïlys, comme on a écourté la journée de la veille, celle-ci est plus corsée. Le temps gris du matin et la petite ville de Gyor passée, le vent de face se lève, le soleil commence à taper, et nous nous éloignons du Danube pour monter quelques hauteurs. Pas cool. Après la pause déjeuner dans un bled glauquissime, nous repartons entre les champs sur des pistes sablonneuses et poussiéreuses. On termine au camping avec bains thermaux, et piscine pour se rafraîchir et se détendre !

La journée suivante est presque totalement sans intérêt. La piste cyclable disparaît et nous passons notre temps à éviter de se faire renverser par les camions. Heureusement l’étape n’est pas très longue (enfin) et on arrive assez tôt sur Estergom. La ville est très belle et sa basilique impressionnante. Après un bain à la piscine du camping on va faire un tour pour visiter la ville et se finir avec une bonne coupe glacée ! Le soir au camping, nouvelle attaque de moustiques… Ça devient pénible.

Maïlys last day, réveil sous une petite pluie. Le temps que notre matériel sèche, nous partons un peu tard. En effet il faut que tout soit bien sec car soir nous arrivons à Budapest et nous ne monterons pas la tente avant plusieurs jours. La matinée est plutôt sympa car le Danube fait des méandres entre de belles collines. Jusqu’à midi tout va bien et nous mangeons au restaurant car maman et la voiture sont parties à Budapest retrouver Eliette (ma soeur) à l’appartement que mes parents louent quelques jours. Après une addition qui se fait attendre près de 30 minutes, nous partons du restaurant à 14h, juste à temps pour rater le bac qui devait nous faire passer par une île sur le Danube et la belle rive ensuite. Le suivant est dans 1h alors nous décidons de continuer de ce côté-ci. Quel malheur ! Plus aucunes indications et l’itinéraire serpente entre des lotissements en périphérie de Budapest. Heureusement que mapsme est là. Nous arrivons tant bien que mal à passer la banlieue, les zones commerciales, la zone industriel, les routes de sable, les travaux, les pistes cyclables défoncées… Pour finalement retrouver l’appartement fermé car les autres sont en ville pour visiter la synagogue. Après déjà beaucoup trop de kilomètres, je me motive à faire l’aller-retour dans le centre (+12km) pour récupérer les clés pendant que Maïlys et papa vont se boire des bières. A cette occasion, je manque de me faire écraser à plusieurs reprises : Budapest en vélo c’est la misère ! Enfin rentré on se fait une bouffe et on se repose un peu en attendant les autres.

Le lendemain avec Maïlys nous quittons toute la famille pour aller retrouver la team Longstone : mes amis d’étude en Ecosse qui sont venus nous rejoindre à Budapest. Après une récupération des clés de notre AirBnB (non sans s’être au préalable trompé d’adresse), nous retrouvons Cindy et Alex, puis Christelle et Loïc. Nous passerons quelques jours ensemble a Budapest à boire des bières dans les « ruins pub » du quartier juif, manger des « goulash » dans les nombreux restaurants de la ville, visiter quelques musées et autres places importantes de la ville, bref, passer du bon temps entre amis.

Je les abandonne après quelques jours pour repartir sur les routes Hongroise avec mon père. Nous quittons Budapest d’une meilleure manière que notre entrée dans la ville. On longe un bras du Danube jusqu’à un pont en travaux. Heureusement un autochtone nous fait le guide sur la déviation jusqu’à un pont ferroviaire puis nous retrouvons maman pour le déjeuner. Cette matinée était plutôt sympa et la suite beaucoup moins bien. Heureusement le camping Aqualand n’est pas loin ! Nous profitons de la baignade avant que l’orage ne frappe. Très violent mais la tente tiens le coup.

La journée suivante est plus rude. Le manque de camping des environs nous oblige à faire en 2 jours ce que nous avions prévu en 3. De plus, l’orage à tout trempé et il pleuviotte encore un peu le matin. La route quant à elle est plutôt sympa le matin le long du bras du Danube, même si parfois défoncée, mais elle devient atroce l’après-midi. Une digue loin du Danube, entre champs et forêt lointaine (zéro ombre), sur de l’herbe très pénible à rouler. Dur dur. On décide de quitter cet itinéraire pour prendre la route. Grave erreur ! C’est le boulevard à camions sur chaussée défoncée. On se fait parfois un peu peur tellement ils roulent comme des dingues. Enfin on rejoint maman et le pique-nique après presque 60km. On reprend la digue sur une super piste cyclable qui s’arrête net devant l’autoroute… Encore une fois mapsme nous sauve et nous permet de retrouver les bords du Danube et une aussi belle piste cyclable. Cela aurait été parfait sans les restes de pluie et de feuilles mortes qui rendent la piste glissante. Après un virage à 90°, je couche le vélo sur le côté dans un grand dérapage. Heureusement je ne me fait pas du tout mal, c’est le vélo qui prend, dont le guidon qui se tord. Après avoir retrouvé maman nous squattons un camping gratuit mais sommaire au bord du Danube. Moustiques, bain dans le fleuve et joli couché de soleil clôture cette grosse journée.

La journée suivante est plus roulante quoique difficile aussi à cause de la chaleur. On s’arrête dans une ville pour visiter un peu sur le chemin, et on fait une pause ramassage de mirabelles et de prunes : un régal. En fin de journée nous atteignons Baja que nous allons visiter avec maman après une petite pause au camping.

Bientôt fini la Hongrie. La chaleur accumulée commence à rendre les nuits difficiles et les journées pénibles. Heureusement celle-ci est courte jusqu’à Mohacs. Nous n’y trouvons pas de camping mais quelques cyclo-touristes comme nous. Des Kiwis avec qui j’échange quelques mots au passage du bac, et des Bretons, Sylvie et Dominique qui eux aussi crèchent dans notre hôtel faute de camping. On passe d’ailleurs la soirée en leur compagnie avant de repartir ensemble le lendemain pour le passage frontalier avec la Croatie.

Cette dernière portion Hongroise est plutôt sympa. On roule en bonne compagnie, il fait beau et la piste cyclable est top. Malheureusement ce n’est que de courte durée car le passage frontalier nous oblige à prendre la route et les pistes cyclables sont presque inexistantes en Croatie. Mais ça, vous le lirez dans l’article suivant sur ce nouveau pays !