Me voilà arrivé au bout de mon voyage à vélo en Nouvelle-Zélande. Le moment idéal pour un petit bilan.


Les chiffres

·      3817 km à vélo

·      28349 m de dénivelé positif

·      61 jours de voyage à vélo

·     Une moyenne de 62 km/jr·      


Dépenses :

o  Matos vélo (vélo + réparation et autres)                     1 939,55 €

o  Transport  (avion, bateau, transport du vélo)                     1 991,25 €

o  Communication (appareil photo, cartes postale, GoPro...)           1 817,38 €

o  Equipements (tente, duvet, matelas, réchaud...)                 1 739,07 €

o  Vie sur place (logement, nourriture...)                  2 957,03 €

o  Visites et tours (trek, visites, parc...)               793,23 €

o  Prix TOTAL                       11 237,50 €



Bilan cyclable

L’itinéraire de base était de suivre au plus proche celui du « Tour Aotearoa », une traversée de la Nouvelle-Zélande du nord au sud qui tente le plus possible d’emprunter des pistes de trails à vélo. Néanmoins avec mon vélo couché et mes sacoches, il me fut parfois difficile de suivre ces trails aux pistes parfois tortueuses et plutôt faites pour les VTT. Durant ce voyage j’aurais eu l’occasion de les apprécier comme le « Alp 2 Ocean trail », le « Remutaka Cycle trail » ou encore le « Clutha Gold trail ». Ou plus rarement de les détester comme le « Waikato River trail » sur lequel je n’ai fait que 11km avant d’abdiquer.

J’ai donc parfois dû me rabattre sur les routes de Nouvelle-Zélande. Celles-ci m’auront bien changé de mon précédent voyage en Amérique du sud. Souvent larges, d’un goudron bien entretenu, elles sont faciles à emprunter. La seule difficulté réside dans les automobilistes avec qui je devais les partager. « Partager » reste un bien grand mot. La plupart du temps, les Kiwis n’en ont juste rien à faire des cyclistes et vous doublent sans ralentir, sans visibilité, même si du trafic arrive en face, même si ils mettent votre vie en danger : en Nouvelle-Zélande la voiture est reine, pas le vélo. Heureusement les touristes sont plus précautionneux. Ils ralentissent et tentent de vous faire de la place. Sauf les chinois. Eux ne savent pas conduire et risque même parfois l’accident pour pouvoir vous prendre en photo tout en tenant le volant…

J’aurais donc plutôt privilégié les routes secondaires dans l’île du nord et les trails cyclable dans l’île du sud. D’ailleurs, à propos des différences entre les îles…


L’île du Nord

·      Plus au nord donc plus chaude.

·      Plus petite donc moins de temps sur place (1 mois)

·      Plus peuplée donc moins sauvage.

·      Plus de villes donc plus de visites

L’île du nord fut une belle surprise. Tout le monde ne jure que par l’île du sud en Nouvelle-Zélande, mais il y a tout de même de superbes paysages à voir et lieux à visiter.

Démarrant à Raglan et visant le Waikato River trail, j’ai manqué la partie nord des Coromandel et la région de Rotorua. Des lieux volcaniques et une culture maorie très riche que je n’ai pas pu découvrir. J’ai tout de même pu me rabattre sur le lac Taupo et le parc du Tongariro avec ses magnifiques montagnes. Ainsi que la rivière Whanganui et la région au nord de Wellington avec sa petite chaîne de montagne qui ne manque pas de charme.

Les routes secondaires vous emmènent dans de petites vallées reculées et très pastorales où les voitures se font plus rares et les paysages de campagne très verdoyant. Comme par exemple la région près de Hobbiton (la ville de Hobbitbourg du Seigneur des Anneaux) qui respire vraiment l’ambiance de la Comté de Tolkien.


L’île du sud

·      Plus froide car : plus au sud, plus tard dans la saison et plus montagneuse

·      Plus grande donc plus de kilomètres (environ les ¾)

·      Moins peuplé donc plus naturelle

·      Plus de beaux paysages donc aussi plus de touristes

Le nord de l’île aura été l’occasion de voir plusieurs parc et d’y faire de la rando et du kayak. La région des Marlborough sounds est extraordinaire et le mélange montagnes verdoyantes et mer turquoise est splendide.

J’ai ensuite continué sur l’idée de ma traversée des îles en empruntant la côte ouest de l’île du sud. Là c’est moins drôle : une bande de terre étroite sur laquelle ne passe qu’une route, et peuplé de sandflies (sortent de mini-moustique) qui vous rendent la vie infernale. Pas le meilleur choix d’itinéraire donc. Heureusement je fini par arriver à Wanaka et la région de Otago.

Otago est la région la plus au sud de la Nouvelle-Zélande. Principalement composé de montagnes, de lacs, de glaciers, de fjords… LA région la plus belle de NZ sans aucun doute. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’y aurais passé la plus grande partie de mon voyage (environ 1 mois juste pour cette région).

D’abord les montagnes et lacs de Wanaka, Queenstown, Te Anau et Manapouri sont vraiment le top du top pour des randos faciles donnant sur des paysages magnifiques. De plus, l’ambiance un peu village de montagne donne envie de s’y attarder.

Ensuite la côte sud des Catlins regorge de faune marine (pingouins, lions de mer, phoques, dauphins), de falaises et plages magnifiques, ainsi que de collines verdoyantes rappelant l’Irlande ou la Normandie.

Enfin, le nord-est de la région près du Mont Cook alterne entre vallées glacières, torrents de montagnes et larges fleuves bordés d’arbres aux couleurs de l’automne. On passe de vallées pastorales à une ambiance Alpine en un clin d’œil.


Le quotidien

Voyager seul en Nouvelle-Zélande fut un nouveau challenge pour moi. Comment allais-je m’en sortir sans personne pour m’accompagner à vélo et m’épauler dans les galères ou dans les tâches quotidiennes ? Comment gérer la durée de l’effort quotidien, les courses, les campements, les lessives, l’alimentation, etc ?

Le début du voyage était donc difficile et stressant. Manque d’appétit, météo de merde, je prends mes marques difficilement. Puis après une quinzaine de jours je finis par prendre le rythme du pays et celui du voyage à vélo.

La bouffe se fait meilleure : je finis par trouver ce que j’aime. Le vélo se fait plus facile à pousser : j’ai enfin pris quelques muscles et j’ai vidé le trop plein de nourriture que j’avais acheté. Les rencontres se font plus nombreuses.

Finalement je prends un rythme assez agréable alternant entre les repas sur la route le midi (tourtes et milkshakes), les campings sauvages, les bons petits plats du soir et les campings luxueux pour touristes.

Tout de même, la fin du voyage sera un peu difficile. Il ne me reste plus beaucoup de temps pour de nombreux kilomètres à parcourir, le temps de jour diminue fortement et je dois optimiser mes journées et enfin le froid arrive rendant le camping parfois rude.


Les rencontres

Comme indiqué plus haut, après quelques semaines, j’ai fini par rencontrer du monde.

Parfois dans les campings comme Rémi à Turangi (cycliste français), Noémie VTTiste Suisse dans le même camping. Julie à Curio bay. Josée et Martin, Quebecois dans les Catlins. Léna et Arnaud que j’aurai retrouvé à Queenstown. La team de PVTistes de Wanaka, ou celle de Christchurch, trop nombreux pour être énuméré ici.

Sur la route comme David et Martine, des Quebecois avec qui j’ai roulé une semaine. Pete, un cycliste Anglais croisé 3 fois sur l’île du sud. Un autre vélo-couchiste Breton. Eelco, Hollandais qui fit la traversée de la NZ à pieds Nord-Sud puis à vélo Sud-Nord. Guillaume, français à vélo parti faire les vendanges.

En rando comme Christina, espagnole à Queenstown. En visite comme Simon à Milford Sound. Ou Pippa avec qui j’aurai fait de la randonnée et qui me fera visiter des coins sympas près d’Auckland avant mon retour. Faustine, pote Grenobloise avec qui j’aurai fait de la rando à Wellington et sur le Queen Charlotte Track. Céline, Grenobloise que j’aurai retrouvée à Tekapo.

Bref j’en oublie encore beaucoup mais tout ça pour dire que oui j’ai rencontré du monde. Beaucoup de façon très éphémère. Certains que j’ai pu revoir plusieurs fois pendant le voyage, et d’autres avec qui j’ai gardé contact. Malheureusement, je n’ai pas pu voyager avec du monde, mis à part David et Martine sur l’île du nord.


Les mauvais côtés

Pour finir, faisons une liste des plus et des moins de la Nouvelle-Zélande. D’abord les points négatifs :

·      Les routes : trop fréquenté sur l’île du nord, trop peu nombreuses sur l’île du sud, et surtout pleines de voitures et de conducteurs irresponsables.

·      La gastronomie : plutôt inexistante ou à base de fish and chips…

·      Le coût de la vie : tout est cher. Heureusement que l’Euro est bien plus fort que le dollar NZ


Les bons côtés

On termine par le mieux de la Nouvelle-Zélande.

·      Les routes : de bonnes qualités, c’est déjà pas mal

·      Les kiwis : pas les fruits, mais les habitants de la NZ. Ils sont accueillants, sympathiques et bienveillants. Toujours là pour te trouver une solution et t’aider autant qu’ils le peuvent.

·      Les campings : souvent trop cher, mais qu’est-ce qu’ils sont classes. Les infrastructures sont toujours bien au-dessus des standards français en tout cas

·      Le service d’une manière générale est toujours tip top. Ils ont cette culture du service qui fait que même cher, on en a pour son argent.

·      Le climat plutôt agréable l’été et encore très beau l’automne