Avec le Mont Cook dans le dos, je redescends vers le sud le long du lac Pukake. Une nouvelle crevaison sur ma roue arrière m’oblige à en changer. Je retourne vers Twizel pour acheter un nouveau pneu. Un détour d’une dizaine de kilomètres qui seront bien plus difficile à parcourir le lendemain. En effet le temps se dégrade fortement et je plie mon matériel sous une pluie battante.

Néanmoins ce détour m’aura aussi permis de retourner sur le A2O que j’avais quitté à Twizel. J’emprunte donc de nouveau ce trail mais avec la particularité de m’orienter vers le lac Tekapo une fois le lac Pukake atteint. La pluie est toujours là, quoique moins forte, lorsque j’arrive au dis lac Tekapo sans avoir fait de pauses (manger des galettes sous la pluie c’est un peu galère).

Heureusement pour mes affaires trempées, je ne dors pas au camping ce soir. Je rejoins Céline, une amie de Grenoble ici en PVT, et nous squattons une super auberge de jeunesse. Je suis d’ailleurs accueilli par les employées par de grands « Vivien ! » qui attendaient un cycliste. L’auberge est top, quoiqu’un peu cheros, mais en tant que voyageur à vélo, je bénéficie d’un bon 30-40% de réduction. Plutôt cool donc vu la qualité de la chaîne.

Bref je passe avec Céline une journée de repos à Tekapo pour aller voir le lac. Le temps est de nouveau clair mais avec un vent à décorner les bœufs. Ce qui amène de nouveau la pluie lors de mon nouveau départ.

Heureusement je quitte les montagnes ce qui m’offre un vent dans le dos et de belles descentes. J’arrive rapidement à Fairlie, en même temps que la pluie qui s’arrête. Ça tombe bien car il fait plutôt très froid. L’iso-zéro est tombée à 1500m et les montagnes alentours sont désormais bien blanches.

Je continue ma route enfin sous un joli soleil d’automne : rayonnant mais un peu frileux. J’atteins Géraldine (oui le bled s’appelle comme ça) encore une fois après une route plutôt descendante et j’aperçois même rapidement l’océan.

Maintenant presque au niveau de la mer, la route est plate et monotone. Plus que 2 jours de vélo sur des routes droites et plates d’un ennui mortel. Encore une fois le soleil sauve la partie de cette fin de trajet plutôt banale. J’atteins rapidement Christchurch, le 2 mai pour quelques jours de pauses avant de prendre l’avion pour Auckland le 6 puis la France le 8.

Ce temps de pause à Christchurch sera imparti premièrement à l’emballage de mon vélo. En effet il faut que je lui trouve une boite (quête dans les magasins de vélos de la ville), il faut que je le démonte pour qu’il rentre dans cette boite et je peux aussi en profiter pour le nettoyer ou changer des pièces. Je profiterai du reste du temps pour visiter Christchurch, la deuxième ville du pays, emprunte d’histoire tragique récente (la tuerie dans les mosquées du 15 mars 2019) et plus ancienne (le tremblement de terre du 22 février 2011).