Je retrouve maman à Konstanz le matin car papa s’est foulé la cheville l’avant-veille. Finalement nous n’irons que jusqu’à Radolfzel ce matin-là. Je profite aussi de l’après-midi pour faire un peu de maintenance à mon vélo car les orages et les chemins suisses ont un peu usé la chaîne.

Après Radolfzel, nous quittons définitivement le Rhin (le lac de Constance étant sur le Rhin) pour passer du côté de la vallée du Danube. Sa cheville étant encore gonflé et l’étape ayant pas mal de dénivelé, c’est maman qui m’accompagne sur ce tronçon. Une superbe route qui monte jusqu’à plus de 800m, nous offrant une vue panoramique à 360 degrés sur le lac Constance, les montagnes Suisse au loin, la vallée du Danube, les montagnes du Jura…

On retrouve papa après une violente descente sur Tuttlingen. Je pense d’ailleurs avoir battu mon record de vitesse de 80km/h, mais rien de sûr car je n’ai plus de compteur. De Tuttlingen, le lendemain, nous partons tous les trois en voiture jusqu’à Donauschingen, la source du Danube. Nous visitons un peu la ville avant de rouler, papa et moi, jusqu’à notre camping de Tuttlingen.

Après cela nous continuons de suivre le Danube (évidemment) de ville en ville. Passant par Sigmaringen, Riedlingen, Munderkingen, jusqu’à Ulm. De nombreuses sections ne sont pas très intéressantes : des champs d’orges, de blés et de maïs, sous un soleil de plomb. Et oui, c’est la canicule en ce moment. Même si ce n’est pas les 45°C qu’auront connus les français, il fait parfois jusqu’à 40°C, et à vélo c’est rude. Nous essayons donc de rouler le plus possible le matin, même si il est difficile de se lever tôt pour moi ^^. J’ai d’ailleurs trouvé une « parade », je suis passé à l’heure d’été++ avec encore une heure de plus à ma montre. GMT+3 donc. Car plus on va vers l’est, plus le soleil se lève tôt et se couche tôt. Une hérésie en été ! J’ai même fait le calcul : à Paris le soleil est au zénith à 13h56 quand à Ulm c’est à 13h15 !!!

Bref, nous roulons au chaud, même si parfois nous avons de belles surprises, comme cette journée avant Munderkingen, le long de gorges très sympa, sans voitures, au frais et au calme.

A Ulm, nous faisons une pause une journée pour profiter de la ville. Dans le camping du club de canoë, beaucoup d’autres cyclistes. Je rencontre à cette occasion Murielle (Franco-Suisse) de Genève (https://lesetoilesvagabondes.wordpress.com/) et Arthur (Belge) de la banlieue Bruxeloise. On profite tous les 3 de Ulm, la cathédrale, le centre-ville, les petits canaux, le Danube aussi où nous allons piquer une tête de temps en temps.

Après Ulm, nous repartons sur ces routes Allemandes peu intéressantes, jusqu’à Kelheim où nous prenons un bateau pour passer dans des gorges. Seulement 20 minutes de bateau et pourtant ces falaises étaient impressionnantes. Nous avons d’ailleurs aussi pu voir le Befreiungshalle (Salle de la libération), un monument construit par Louis Ier de Bavière, il commémore les victoires contre Napoléon Ier pendant les guerres napoléoniennes.

Un peu plus loin, nous sommes allés visiter le Walhalla, un autre monument, style temple néo-dorique en marbre situé au bord du Danube. Un genre de panthéon à l’allemande célébrant les grandes figures germanique. Impressionnant, mais un peu too much dans le style. Par exemple les fresques de gaulois-germains affrontant des romains, sur le fronton d’un temple en style greco-romain… On comprend pas trop le délire.

Sinon la météo change un peu. Il fait moins chaud et on aura même un petit orage début juillet. Côté camping, nous continuons de suivre d’autres cyclotouristes depuis les sources du Danube : des français, des australiens, des français, des néo-zélandais, des français…

Et pour ajouter quelques mots sur l’Allemagne en général, je dirais que c’est tout en dualité. Ils ont du bon pain, mais pas de bons fromages à mettre dessus. Ils ont de belles pistes cyclables, mais les paysages le long du Danube ne sont pas fous. Ils ont l’air sympa, mais ne te décroche pas un bonjour lorsque tu les croises à vélo. Et last but not least, leur bière n’est vraiment pas cher, mais elle n’a pas de goût… Après je n’aime pas trop faire de jugement de valeur comme ça, donc c’est à prendre avec des pincettes. Je n’ai pas rencontré beaucoup d’allemands et je n’ai passé que quelques semaines dans ce pays. C’est un peu limité il faut bien l’admettre.

Enfin après encore quelques jours depuis le Walhalla, nous arrivons à Passau pour 2 jours de pauses afin de recharger les batteries et visiter un peu la ville. Jusqu’ici le Danube à bien grossi et il est ici rejoint par 2 autres affluents presqu’aussi grand. C’est désormais un énorme fleuve que nous allons suivre en Autriche, avec mon pote Pierre qui nous rejoint lundi à la gare de Passau. Ça va être dément pendant une semaine jusqu’à Vienne !